21 octobre 2021
Dans le cadre d’une expérimentation à très grande échelle lancée par la FHF, le Groupe Hospitalier de la Haute Saône met en œuvre un projet de Responsabilité Populationnelle. Interview de Rachel MILANDOU, secrétaire générale du GH70 et directrice référente du projet.
Pour en savoir plus sur la Responsabilité Populationnelle.
eTICSS, au service de la Responsabilité Populationnelle
Comment définissez-vous la Responsabilité populationnelle ?
R. M. : Le modèle Responsabilité Populationnelle implique que l’ensemble des acteurs de santé d’un territoire est responsable de l’amélioration de la santé de la population de ce territoire, ainsi que de la prise en charge optimale des patients de ce territoire. Sous l’égide de la FHF, ce modèle d’intégration clinique est expérimenté depuis 2019 dans 5 régions, dont la Bourgogne Franche-Comté. Dans le cadre de l’article 51 de la LFSS 2018, nous déployons cette approche sur des populations atteintes et à risque de diabète de type 2 et/ou d’insuffisance cardiaque.Un triple objectif
R. M. : L’objectif est de “garantir à une population donnée une meilleure santé et une meilleure prise en charge, au meilleur coût pour la société“. Ceci grâce à la mise en œuvre systématique des pratiques optimales correspondant aux besoins des personnes. Il s’agit donc d’identifier des populations cibles, puis de définir et de mettre en œuvre les pratiques les plus efficientes pour chaque profil clinique. Ces programmes sont élaborés par les acteurs de santé hospitaliers ou libéraux du territoire, avec les patients. Ils visent une amélioration de l’état de santé global de la population concernée. L’engagement de l’ensemble des acteurs de santé et leur adhésion aux chemins cliniques est donc un préalable obligé.Quel est l’apport d’eTICSS dans le projet ?
R. M. : Il est essentiel, car pour assurer un suivi populationnel sur la base de bonnes pratiques, un système d’information partagé est indispensable. À cet égard, exploiter les services eTICSS – notamment le dossier de coordination – était une évidence. La solution est adaptée au partage et à l’échange d’informations, concernant notamment les programmes cliniques à exécuter. De plus, elle répond à la fois au besoin de sécurisation des données et d“empowerment“ des patients, puisque ceux-ci auront accès à leur dossier eTICSS et pourront suivre l’évolution de leur prise en charge. C’est l’outil de coordination idéal.Quels sont les premiers résultats de l’expérimentation ?
R. M. : En Haute-Saône, l’inclusion des premiers patients dans eTICSS a débuté en mai dernier et aujourd’hui, une centaine de dossiers ont été créés. C’est un début prometteur, d’autant plus que nombre d’institutions se lancent dans la démarche Responsabilité Populationnelle (CPTS de Vesoul, CPTS de Luxeuil les bains, CPTS et Pôle de Santé de Lure, service de diabétologie du GH70…). Cela n’a rien de surprenant. Il est plus bénéfique d’aller vers la prévention chez les populations à risque et d’éviter la dégradation de leur état de santé.Pour en savoir plus sur la Responsabilité Populationnelle.