10 mai 2022

eTICSS se met au sport !

eTICSS se met au sport avec PASS !
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La loi visant à promouvoir le sport comme un outil de santé publique à visée préventive a été adoptée le 2 mars 2022. Mais avant l’heure, la Bourgogne-Franche-Comté s’efforçait depuis longtemps de faciliter l’accès à l’activité physique et sportive à des fins de santé. Ainsi, en 2021, 2032 personnes atteintes de maladies chroniques avaient pu reprendre une activité physique en bénéficiant du Parcours d’Accompagnement Sportif pour la Santé (PASS). Ce dispositif régional de sport sur ordonnance est coordonné par le réseau Sport Santé, à mi-chemin entre le milieu médical (médecins traitants) et le monde sportif (associations et clubs du territoire).

 

Cheffe de projet du réseau Sport Santé Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Lise Thiollet nous explique l’intérêt d’eTICSS dans le partage d’informations relatives aux bénéficiaires du Parcours d’Accompagnement Sportif pour la Santé (PASS).

 

Comment s’est opéré le rapprochement entre eTICSS et Sport-Santé ?

M-L. T. : Le réseau Sport Santé a été créé en 2007 pour offrir aux personnes éloignées de la pratique sportive la possibilité de reprendre une activité physique adaptée à leur état de santé. Le réseau accueille les personnes, les oriente et les accompagne pendant leur parcours. Notamment dans le cadre du PASS, le dispositif régional de sport sur ordonnance, destiné à assurer une prise en charge pouvant aller jusqu’à 4 ans.

Or ce dispositif nous oblige à fournir au prescripteur d’une activité physique un bilan et un suivi du parcours de la personne prise en charge. En raison du nombre croissant de patients, cette obligation devenait pour nous de plus en plus difficile à satisfaire. Dès l’apparition d’eTICSS, nous savions que l’outil pourrait nous venir en aide et nous avons sollicité très tôt l’ARS à ce sujet. Aujourd’hui, c’est chose faite : le parcours Sport & Santé, support du PASS, est intégré à eTICSS.

 

À qui s’adresse le PASS ?

M-L. T. : Côté patients, le PASS présente un intérêt pour les personnes atteintes de pathologies métaboliques (diabète, hypertension, obésité) ou de l’appareil locomoteur (arthrose sévère, lombalgie…). Il s’adresse aussi, de plus en plus, aux personnes souffrant de cancer, ou en rémission. Côté partenaires avec lesquels nous sommes en contact, il implique les professionnels de santé, les professionnels du sport, et les structures qui peuvent mettre en place de l’activité physique adaptée (associations sportives, maisons de quartier, clubs, collectivités territoriales, cabinets de kinésithérapie…).

 

En quoi eTICSS vient-il faciliter la communication liée au PASS ?

M-L. T. : Jusqu’à présent, la communication était complexe car nous ne disposions d’aucun outil sécurisé pour échanger des informations sur les patients pris en charge dans le cadre du PASS. Nous utilisions un livret de suivi papier qui servait de feed-back au médecin. Désormais, avec eTICSS, toute l’information relative à un patient est centralisée sur un outil unique, accessible à tous les membres de son cercle de soin : médecins, éducateur, infirmier, masseur-kinésithérapeute, diététicien…

 

Les possibilités offertes par eTICSS aux bénéficiaires sont-elles appelées à évoluer ?

M-L. T. : Nous souhaiterions qu’à l’avenir, le patient puisse interagir directement avec son dossier eTICSS. De nombreuses études prouvent que l’activité physique régulière a un impact positif sur la qualité de vie des personnes, notamment celles qui souffrent de pathologies chroniques. Pour évaluer cela, nous aimerions que la personne puisse renseigner des auto-questionnaires évaluant sa sédentarité, son activité physique, sa qualité de vie… De plus, grâce à eTICSS, je pense que l’on va avoir davantage de prescriptions d’activité sportive car les médecins devraient être rassurés par l’outil, et ils auront plus facilement un retour concernant les patients qu’ils nous auront adressés.